• 1954 : Les Sept Samouraïs Shichinin no samurai)

    1954 : Les Sept Samouraïs ( Shichinin no samurai)

    Film admirable , certes un peu expressionniste mais cela finalement se moule bien avec l’air Japon ancien, force du rythme dans la préparation rituelle et sociologique du combat, la bleuette sentimentale heureusement ramenée in fine à la différence de natures et le jeu excessif du faux samourai, tout ceci constitue aussi des poses dans une progression où les paysans craintifs deviennent tueurs, (le point de bascule est sans doute l’attaque préventive du camp des bandits où le paysan retrouve sa femme captive sans doute volontaire qui finit dans les flammes) vers l’ultime combat où la caméra sait produire la déflagration des corps, entre ceux qui défendent et les bandits ombres anonymes; les ombres des samourais sur la butte soulignent le vain combat des êtres face aux forces très einsenstein des masses paysannes au travail

     

    à ceci se rajoute la longueur du tournage, presque un an, les difficultés matérielles mais surtout la méticulosité exigeante du maître qui veut la lumière où il faut, le temps qu’il faut, tel village pour tel plan, bref on est encore dans le temps béni où tout ceci est encore possible, le temps des mille figurants qui ne sont pas numérisés, Catherine Cadou intervient là dessus pour éclairer surtout son travail de traductrice, le reste demeurant hors analyse de film, retenons l’impossible prévisible de la traduction puisque par exemple les idéogrammes cheval et chien accolés feront idiot, ce qui peut se jouer dans un repas sans pouvoir transmettre le rire spontané


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