• les miserables

    les miserables

     

    Claude Aziza essaie de nous présenter en deux heures la question présentation des misérables à l’écran et puisqu’il se veut total, des séquences d’images diverses viennent nous raconter en désordre finalement surtout l’histoire alors qu’à priori une seule séquence reprise d’auteur en auteur aurait fait mieux l’affaire, l’encyclopédisme est toujours quelque chose d’épuisant dans le fond, et finalement la cinéphilie est une chose trop sérieuse pour être livrée aux universitaires... bref quand le film de Raymond Bernard démarre, nous sommes déjà assez saturé de ce désordre qui se veut ordonné, et les moments obligés de cette histoire de conte moral se développe ici avec une lenteur digue d’un méticulosité certaine, comme s’il ne fallait pas justement traiter ce récit comme un récit commun et connu, mais bon Harry Baur est sensé nous faire passer ces images convenues, cadrages presque comiques, visages expressionnistes, d’ailleurs ce qui se forme est en fait un collage de diverses histoires, certainement pas du social, pourtant l’époque s’y prêtait aussitôt, mais des tensions homosexuelles (entre Jeanvaljean et le prêtre, la mourante et la religieuse), avant bien sûr les grandes scènes de pédophilie, avec Cendrillon dans le rôle titre, l’ogre et les autres, Hugo recycle bien sûr à grands traits et on se demanderait pourquoi il faut absolument retourner ce truc aussi souvent, il faut croire que cela plait au bon peuple, le pathos socio-moral. Bien qu’il s’agisse aussi sans doute de la tentative de recouvrement de la question de la foule que Hugo traite comme celui de la peine de mort, sujet subversif puisque l’indétermination de la révolte du peuple peut virer certes à la terreur des puissants tout comme à sa récupération par l’ordre noir ; Hugo tente de rassembler en un seul texte tout ce qui grouille dans cette société rendue obscure par les guerres napoléoniennes et l’organisation des puissances d’argent.Ne peut-on craindre qu’un Hugo ainsi plus réaliste serait trop subversif. Il faudrait joindre à une lecture du texte, bien sûr le texte de Derrida sur la peine de mort e ce qui Benjamin raconte de la foule. Einsenstein à la camera?


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