• the interpreter

     

    Nicole Kidman, Sean Pen et Sydney Pollack

    Il y a une redondance dans la formule «sauver le président» même si ce dernier est plutôt un tyran africain mais il vaut mieux la justice que le meurtre et le policier ne va pas tarder à partager le lot commun de vouloir croire de toute façon ce que veut Kidman, toujours splendide bien sûr, et dans ce cas prise entre l’idéal démocratique et le règlement de compte, ce qu’elle veut est vrai;  le couple est bien sûr tendance actuelle, le héros blessé pudique face à l’héroïne déterminée dont le passé douloureux fait pleurer dans les chaumières ; au passage le siège de l’ONU devient une annexe de la Haye selon un juridisme bien étonnant, mais c’est toujours l’Amérique, l’idéal et le réalisme, le sordide  justifié par le rêve de grandeur de BD


    votre commentaire
  • Pandora

    Vous êtes dans une sorte d amphithéâtre , un retournement de scène parmi des scientifiques , ce jeu lointain pour vous , les pas lourds de terre fraîche, visage caché de pierre et chaleur des mourants, entre espagnolades, expressionnisme et scénario traînant  vous voyez Eva Garnder comme pour la première fois avec cette virilité toute hystérique, qui regarde les hommes tomber, les couleurs ont une tonalité rose sucrée et la vachette doit faire croire à la puissance du taureau, personne n’oserait retourner une telle chose et pourtant ce hollandais volant aurait pu mieux nous  convaincre de la puissance du  fantôme pour fixer ce désir d’autre chose, car après  tout la clinique est très pure, au delà des robes soulignant la poitrine nécessairement généreuse , la mer est là comme une farce ,la tempête comme de bocal et au milieu le bolide effrayant qui bat des recors sur le sable, la machine d’écriture et de dessin tourne à vide sans  direction, vous êtes réduit au sable de la mer retourne indifférente 

    cette boîte de pandore avait trouvé chez Pabst autre chose de bien plus radical


    votre commentaire
  • the green mile

     

    ligne verte

     

    on ne va pas chercher des poux sur la tête chauve de Frank Darabont, il a filmé the walking dead, alors bien sûr son adaptation du feuilleton de Stephen King est un peu larmoyante, bien sûr le film est un peu figé et lent, et sans doute que cette histoire de noir guerisseur mais épuisé dès lors de vivre ne met pas de toute façon en cause la peine de mort

    Le film a rapporté 286 801 374 $ au box-office mondial (dont 136 801 374 aux États-Unis), ce qui en fait le plus grand succès commercial d'un film adapté d'une œuvre de Stephen King. Il a attiré dans les salles de cinéma 1 714 080 spectateurs en France, 313 321 en Belgique et 279 969 en Suisse.

    Les Cahiers du cinéma trouve le film « écœurant au plus haut point », Première évoque « une fable christique qui s'avère longuement ridicule » et Télérama regrette que le réalisateur ne remette jamais en question la peine de mort.

    donc tout va bien et le monde court toujours mes bons messieurs

    la peine de mort demeure un fond de commerce  pour le politique et si le centre soft tend à l’annuler, l’essentiel des peuples tournent autour de l’extermination , alors pourquoi se laisser un peu prendre par l’énorme Michael Clarke Duncan qui vaut largement la bouille inexpressive de Tom Hanks

    qu’importe d’ailleurs puisqu’il s’agit d’éviter de s’imaginer dans ce couloir d’une façon ou d’une autre, chacun selon sa pente, comme icelui qui peint cette attaque d’un Rothko par un De Stael  avec figure féminine pour faire ville selon la leçon, un chemin sans but et sans bord, réduit au faire, excitation défaite, reste que le costume de scène et les bruits des voitures qui passent, ce sont des images , rien que des images, perdues dans le flux des formes figées


    votre commentaire
  • the great Budapest hotel

     

     

    Changement de ligne de fuite, cette fois nous sommes dans un jeu baroque, façon BD, façon Tintin, une histoire linéaire cependant malgré peut être la promesse de l’affiche de croisement de destinées dans cet hôtel même, d’ailleurs la grande partie du film se passe ailleurs et la voix off est bien envahissante, l’ensemble est plutôt même si le public ne rit pas, il y a du luxe et de la féérie , il y a aussi un bruit de bottes à l’arrière qui va évidemment détruire tout ce que l’on pouvait rêver de cette Europe qui existait avant les guerres pour finir dans le tragique des marchands, le burlesque est un genre cependant difficile qui ne supporte pas la copie, et là effectivement nous somme dans la copie de copie, ce qui fait que ça ne prend pas tout à fait, sans doute que le second degré permanent y est pour quelque chose


    votre commentaire
  • the cobweb

     

    Richard Widmark, Lauren Bacall, Lilian Gish, Charles Boyer au service Vincente Minnelli autour d’un histoire de rideaux, d’adultère et de suicide. L’intrigue importe peu, ce qui évite le commentaire narratif, ce qui compte tient à l’écriture cinématographique qui est à la fois affaire de style et de reproduction fifties dans un espace clos, dans ce flux incessant de personnages théâtraux portes qui claquent. Il faudrait pouvoir reprendre le cas Vincente Minnelli dont Deleuze soulignait la puissance colorée c’est à dire une correspondance couleur sentiment qui accompagne la nappe du rêve où est plongé le personnage, et cette irradiation qui enveloppe comme une toile qui en approche. On mesure la puissance du VanGogh qui disparaît dans le jaune. Certes Minnelli est connu pour ses comédies musicales ce qui masque le travail de fond du cinéaste. Il faudrait voir sa Madame Bovary, et toutes ces comédies sans perdre souffle.

    tout dans ce film a le visage de la comédie, les personnages  de ce microcosme évoluent avec souplesse et gentillesse et pourtant les traits cliniques sont notés avec précision, la notion d’une thérapie ouverte affirmée malgré les résistances de l’institution et une représentation objective des structures, tout fonctionne grâce et c’est çà le paradoxe, le prétexte justement des rideaux , objet parfaitement ordinaire qui court d’un bout à l’autre, indexant chacun à son pouvoir, car qui maîtrise un instant le rideau est le chef du jeu, lettre volée évidente, ce signifiant quelconque est le gage du désir, de pouvoir beaucoup mais aussi amoureux avec cette façon de traiter du lien comme un leurre absolu, the coweb est donc l’inverse de la localisation horrifique dans l’imaginaire de l’araignée , ce serait plutôt cette ombre délocalisée qui, point d’humour final, enveloppe comme un linceul le suicidé qui bien sûr n’est pas mort, c’est une vraie comédie


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique