• black swan

     

     

    étrange film qui ne peut se voir hors du contexte publicitaire qui l’accompagne et donc de l’orchestration de ses qualités, partout sans doute en europe le même visage brisé, et pourtant cela frise sans cesse le ridicule le plus total, l’héroïne est sensé être une très bonne danseuse chez un chorégraphe de Big Apple, exigeant, célèbre, mais classique car il s’agit du lac des cygnes et notre héroïne d’une niaiserie étonnante, il est vrai qu’elle vit avec des peluches et une mère dont elle est la réussite déplacée, reproduisant en idiot la situation de la pianiste, bref elle obtient le rôle titre en mordant le maître qui cherche à l’embrasser de force et celui ci va tout faire pour faire apparaître en elle le côté noir de la force ce dont sa névrose semble la protéger, mais il faut compter avec l’intervention d’une rivale mi-réelle mi-supposée par notre danseuse qui développe une paranoïa hébéphrénique complètement hallucinatoire, il est possible que la rivale quand même lui fasse prendre un peu de LSD, bref elle se transforme d’abord en une nymphomane possédée, puis en une meurtrière spéculaire, bref encore elle devient le cygne noir mais comme dans la fantaisie elle en meurt, pourtant il y avait comme une fièvre possible, une un érotisme qui n’avait pas besoin d’être fantastique, toute une sociologie de ce monde de la danse dont la cruauté n’est ici que féerique, le sujet toujours du double de la jouissance aurait pu alors être d’une toute autre efficacité


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  • Ari Folman

     

    Valse avec Bachir

     

    Sabra et Chatila perdus dans la mémoire des acteurs, un massacre organisé par Sharon et exécuté par les milices phalangistes, la glorieuse armée se retrouvant en position d’assistant , celle qui participe d’une répétition par exemple de Varsovie, alors les types bd perdent souvenir, ou reconstruisent des visions , personne ne veut se souvenir du réel, mais ce réel est aussi l’ombilic du rêve, nous sommes tous à la fois des juifs et des palestiniens, et aujourd‘hui où l’islamisme est en train d’établir son règne débile, les israéliens non fascistes sont confrontés aux orthodoxes de chez eux, liberté devient progressivement liberté des marchés et du culte

     

     


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  • andrzej zulawski

     

    voilà une histoire pour cinecure, j’oublie presque ça n’existe pas plus que le reste et comme je suis incapable de mettre ces fragments en ordre, tout ceci s’arrête dans la phrase même, en tout cas malgré l’excès de jeu typique du metteur en scène, nous assistons à un processus complexe , une histoire passionnelle entre une femme «libre» et un homme «posé» qui s’occupe d’un travail d’édition précieux presque en faillite, il se trouve que Marceau est la fille naturelle d’un maffieux de l’édition, ceci évite de justesse qu’il la baise elle aussi, elle qui se coule dans le désir de l’autre, un autre homme intervient, plus jeune, un peu destroy, et nous avons un croisement entre jalousie du mari et donc tension érotique et sexuelle et fidélité passionnelle entre les deux autres, c’est d’ailleurs très intéressant puisque justement il n’y a pas de rapport sexuel mais un champ de jouissance, le détail de l’intrigue importe peu d’autant que le film baigne dans un effet photographique où le tremblé se nourrit de mode, de sexe, de mouvement, il semble que ce film ait quand même eu quelques conséquences dans la vie d’au moins deux des protagonistes, le cinéaste et sa femme justement, ce serait d’ailleurs là aussi un formidable sujet sur le principe du peintre et son modéle, et bien sûr c’est encore la princesse de Cléves


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  • Amphitryon 

     

     

    cette pièce attire les plans inclinés, comme s’il fallait rendre le miroir plus visible, confrontation avec le double menaçant, cruel et comique, confrontation dans l’espace du couple avec l’autre du fantasme ce qui souligne la semblance du même, au delà de cet écho de fond tout demeure assez convenu, le système tourne sur le plateau indifférent au spectateur qui se rit de Sosie et s’étonne de la puissance du Dieu, mais tout s’arrête là sans bruit, et là bien sûr il y a place pour Molière malade, trompé, seul, la comédie qui surgit sur fond de Tartuffe interdit et certes rien que ceci exigerait une toute autre violence de jeu mais le théâtre est consensuel avant tout


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  • the manchurian candidate

     

    le cinema americain aime beaucoup et le système paranoïaque et le remake et sorte que le film de 62 revient en 04 ce qui n’ajoute pas grand chose sinon bien sûr un montage numérisé qui suppose des effets lissés de machine au lieu de ce qui faisait l’essence du cinema,  à savoir son écriture, 

    Raymond Shaw (Laurence Harvey) est un médaillé de la guerre de Corée  pour faits d'armes. Cependant, Bennett Marco (Frank Sinatra), commandant, à l'époque, le peloton de Shaw, a des doutes sur ces actions. De plus, il est assailli de cauchemars troublants. John Frankenheimer est aux commandes, Sinatra à la finance et Richard Condon à l’origine du thème. Le complot est communiste et incestueux. Il va demeurer incestueux mais cette fois financier, les maîtres de l’ombre ont changé. Cette fois c’est Jonathan Demme aux commandes avec Denzel Washington, Meryl Streep, Liev Schreiber. L’histoire est à la limite du fantastique puisqu’à l’influence hypnotique du communiste a fait place la neurochirurgie et sans doute que le mélange hallucinatoire, interprétatif recoupe avec bonheur la vision d’un pouvoir menacé par un complot qui n’est après tout que son essence matérialisée. Bien sûr l’arrière fond est la guerre du Golfe, mais étrangement ce n’est pas une machination islamique.Tant que nous demeurons dans un contexte crépusculaire, cela fonctionne, mais rien ne va plus quand il s’agit de s’approcher dans le fond de la conclusion. La scène où le futur président piloté par sa mère assassine un sénateur trop perspicace à mains nues et qu’il s’en retourne comme de rien est proprement grotesque.


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